Qui est le plus touché par l’inflation ?

L’inflation continue de sévir en France, et impacte le pouvoir d’achat. Ce qui a obligé le gouvernement a sortir le chéquier pour limiter les conséquences, avec la remise carburant, le bouclier tarifaire pour l’énergie ou encore la prime transport. Face à un pic d’inflation, les ménages modestes sont parmi les plus vulnérables. Qui sont les plus touchés par l’inflation actuelle ?

Les habitants des zones rurales plus touchés que les citadins

 

Si l’inflation touche indifféremment plusieurs secteurs, les ménages français ne sont pas touchés de la même manière selon leur situation. Parmi les facteurs qui jouent, il y a le lieu de vie. Ce dernier impacte les postes de dépenses et donc les conséquences de l’inflation. Pour en savoir plus, allez sur le site Lejournaléconomique. Selon l’INSEE, les habitants des zones rurales consacrent une part plus importante de leurs revenus que la moyenne pour le carburant et les factures d’énergie. Or, l’inflation a particulièrement touché l’énergie et les carburants, avec respectivement + 22,7 % sur un an en août et + 28,7 %. Elle touche donc davantage les habitants de zones rurales que les citadins dans leur budget.

Les plus modestes davantage touchés

 

L’autre élément qui joue un rôle est le revenu. Selon une étude de l’INSEE en 2017, ce sont les plus modestes qui consacrent la part la plus importante de leurs revenus aux dépenses liées à l’énergie et aux carburants. Selon cette étude, les factures énergétiques représentaient 6% des dépenses des 10% ménages les plus précaires, et le carburant 4%. Des dépenses qui ne représentaient respectivement que 4 et 3% des dépenses des ménages les plus aisés, et 5% des dépenses des ménages de la classe moyenne. La hausse particulièrement importante des prix dans ces deux secteurs ont donc davantage impacté les budgets des plus modestes.

Les personnes âgées de plus 75 ans durement touchées

 

Plus on est âgé, plus l’inflation a un impact. D’après l’INSEE, l’âge a aussi un effet sur l’impact de l’inflation. En effet, les dépenses sont très différentes au fur et à mesure que l’âge augmente. Les plus de 75 ans consacraient ainsi avant la crise 8% de leurs dépenses aux factures énergétiques, contre 3 à 6% pour le reste de la population. Même constat concernant l’alimentation, une dépense dont la part augmente avec l’âge : elle représente 23% des dépenses des plus de 75 ans, contre 11% chez les moins de 25 ans. Un secteur où les prix ont bondi de plus de 7% en un an.